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11 octobre 2011

L'armée furieuse de Fred Vargas...

armeefurieusePromenons-nous dans le chemin

Tant qu’Hellequin n’y est point.

Si Hellequin y était

Il nous saisirait.

 Suivons Adamsberg sur les traces de l’Armée Furieuse, bras armé d’une justice supérieure : « Toux ceux qui sont « saisis » par l’Armée sont des crapules, des âmes noires, des exploiteurs, des juges indignes ou des assassins. Et leur forfait n’est généralement pas connu de leurs contemporains. Impuni. C’est pourquoi l’Armée se charge d’eux. ». Le commissaire commence par cueillir des mûres sur le chemin fréquenté par cette armée : « Etrange, pensa-t-il comme l’esprit de cueillette revient instinctivement chez l’homme après seulement vingt pas en forêt. […] Car si on y pense, c’est cueillir qui est ensorcelant. Car la mûre, en soi, n’est pas un fruit passionnant. »

Décidément, pour son dernier « rompol », Fred Vargas va aussi faire la cueillette chez d’autres auteurs. Jean-Baptiste rencontre une fille aussi appétissante qu’un gâteau : « Cette femme lui ouvrait démesurément l’appétit, lui rappelant brusquement cette énorme part de kouglof qu’il avait avalée enfant, élastique et tiède, avec du miel, chez une tante en Alsace. » Cela inspirerait certainement Nicolas le Floch, et on se prend à imaginer le héros breton de Jean-François Parot en train de deviser avec notre Béarnais au Sanglier Courant. Tel Harry Hole (la créature de Jo Nesbo), Adamsberg aura recours aux services du meurtrier arrêté dans la précédente enquête pour résoudre l’énigme. Comme dans Le léopard, il faut collecter les indices ; ici la solution se trouve sur le fameux chemin de Bonneval. Mais le commissaire aura du mal à boucler son enquête : « Comme une porte battante, une porte que je n’ai pas fermée. », lui qui a tant de mal à fixer son attention : « Il suffirait de couper çà et là quelques rares liens terrestres pour que vous montiez vous mêler aux nuages, sans même être pourvu d’un idéal. Comme un ballon. ».

Ce roman est une œuvre à tiroirs avec quatre énigmes : la mort d’une vieille femme, celle d’Antoine Clermont-Brasseur, les châtiments annoncés par l’Armée Furieuse et des mauvais traitements infligés à un pigeon, victime d’un tortionnaire qui lui a attaché les pattes (la seule énigme qui restera en suspens). Elles ont un point commun : le bourreau se trouve dans l’entourage de la victime.

Malgré tout, l’histoire se termine sur quelques notes d’espoir : Adamsberg est invité à un mariage et ses relations avec Zerk s’améliorent, « l’adoption » du pigeon étant manifestement une métaphore des liens qui se tissent entre le père et le fils retrouvé.

 Sylvie L.

 L'armée furieuse, Fred Vargas, V. Hamy, 2011.427 p.

 Crédit photo : Electre.

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